Fondateurs
Le Raja de Casablanca a été fondé en 1949 par la résistance marocaine et les chefs des syndicats marocains, notamment le premier chef du syndicat marocain (Union Marocaine du Travail), Mahjoub Ben Seddik, et l'ex-président de l'Union des Avocats Arabes, feu Maître Mohamed Maâti Bouabid, ainsi que feu Tibari, Salah Medkouri, feu Chemseddine, autour desquels s'étaient groupés feux Hmidou El Watani, Karim Hajjaj, Ssi Ahmed Skalli Haddaoui, Choukri, Daoudi, Hachmi Nejjar, Charfaoui, Laachfoubi, Abdelkader Jalal, et Naoui en plus de quelques autres intellectuels marocains.
Constamment associé à l'histoire du Raja, le Père Jégo - parrain et père spirituel du Raja -, et contrairement à la croyance populaire, n'en a jamais été le fondateur. Les Verts existaient depuis 1949, soit sept années avant son arrivée au club. Mais c'est bien lui qui a façonné l'identité du club, lui apposant ce cachet bien particulier qui le définit encore aujourd'hui.
Alors qu'il a inculqué au Wac un style européen, fait de rigueur et d'efficacité, le Père Jégo changera son fusil d'épaule avec le Raja. Il prend pour modèle le football sud-américain, qu'il a découvert lors de ses récents voyages. Un football résolument tourné vers le spectacle, faisant la part belle aux qualités techniques, plutôt qu'athlétiques ou tactiques. Un choix dûment motivé :« Les capacités physiologiques des marocains se rapprochent davantage de celles des sud-américains que des européens. Il est donc plus logique de s'en inspirer », professait-il alors.
Choix du nom
Après plusieurs tentatives de recherche d'un nom digne d'une équipe qui va représenter les marocains, les responsables se sont mit d'accord pour faire un tirage au sort afin de résoudre le problème du nom, deux noms ont été sur table, Raja et Fath, et par mystère du destin, Raja a été tiré trois fois de suite.
Le club a intégré le championnat marocain dès la fondation de celui-ci par la Fédération royale marocaine de football en 1956. L'interdiction de confier la présidence à un marocain sera vite contournée en laissant ce fauteuil, pour six mois, à Ben Abadji Hejji, musulman d'origine algérienne et qui bénéficiait de ce fait de la nationalité française.
Les autorités françaises prises au dépourvu par ce stratagème furent contraintes d'accepter le fait accompli.
Donc en 1949, le Raja constitué exclusivement de joueurs marocains entama sa première année en Division d'Honneur. Il accéda à la seconde division dès sa première saison, puis atteint la première division en 1957 et fut par conséquent, la première équipe marocaine à intégrer la première division après des matchs barrages. Depuis cette date, le club n'a plus quitté l'élite du football marocain.
Le premier entraîneur du club fut Kacem Kassimi et c'est sous sa houlette que le Raja réussit la montée. Avec lui arrivait Boujemaa Kadri, un dirigeant hors-pair, qui allait se distinguer par un travail méthodique et colossal sur les plans administratif et organisationnel. Ce duo allait survivre à tous les soubresauts de l'histoire du club et asseoir la réputation du Raja dans bien des domaines.
Style de jeu
Depuis sa création, le Raja a toujours eu la réputation d'équipe composée d'artistes pratiquant un jeu agréable et plaisant. Le Père Jego lui a inculqué un jeu collectif, spécifique, basé sur les passes courtes, les une-deux, l'offensive et l'exploit individuel, d'où le label « Raja lfraja » (le Raja du spectacle). Avec ce système, le Raja effrayait ses adversaires car il était capable d'humilier les plus grands clubs avec un jeu spectaculaire marqué par des petits ponts ainsi que des combinaisons de haut niveau sans se soucier du score, ce qui fait qu'il n'arrivait toujours pas à remporter de titre national jusqu'à 1974 avec sa première coupe du trône et en 1988 avec son premier sacre au championnat suivit d'une ligue de champions en 1989.
Ce style de jeu a permis au Raja d'avoir le soutien et les encouragements des dizaines de milliers de brésiliens lors de sa prestation historique en coupe du monde des clubs en 2000, dans sa rencontre face au Real Madrid.
Les couleurs et l'emblème
La couleur verte a été choisie par les fondateurs du club car elle symbolise l'espoir et la croissance[6]. Le vert est également considéré comme la couleur traditionnelle de l'islam partant de la citation de son prophète dans un hadith qui rapporte que celui-ci désigne « l'eau, la verdure et un beau visage » comme les trois choses universellement bonnes[7]. En plus de cela, le vert est la deuxième couleur du drapeau marocain.
L'aigle quant à lui, dans une période marquée par la colonisation du pays et par la résistance, représentait pour les fondateurs le rapace fort, prestigieux et combatif.[8]
La période dorée des 90's
Au début des années 1990, le club absorbe la section football de l'Olympique de Casablanca (ex-club sportif de la Centrale Laitière), cette opération a permis au Raja de récupérer un certain nombre de joueurs.[réf. nécessaire]
Aussi, à partir de cette période, les verts glanèrent une quantité importante de titres nationaux et continentaux. L'équipe a remporté le titre du championnat six fois de suite, en 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, et 2001, ce qui reste un record imbattable jusqu'à présent. En plus d'une coupe de trône en 1996. Et quatre titres continentaux (2 Ligue des Champions de la CAF en 1997 et 1999, une Coupe Afro-Asiatique en 1998, et une Supercoupe d'Afrique en 2000).
L'apparition sur le plan international
Le Raja de Casablanca reste la seule équipe marocaine, et la première équipe africaine à avoir atteint un niveau mondial, cela s'est réalisé en 2000 lors de sa participation à la coupe du monde des clubs. Une compétition qui lui a permis d'affronter les grands du ballon rond, comme l'espagnol Real Madrid et le brésilien SC Corinthians.